La ville de Yogyakarta est connue comme étant un centre de l’art classique javanais et de la culture traditionnelle. De nombreux spectacles et ateliers permettent de s’initier à la culture locale. La ville est réputée pour sa musique de gamelan, son ballet et son théâtre d’ombres. Mais aussi pour son art du batik.
Le batik, c’est une technique d’impression sur tissu pratiquée dans plusieurs régions du monde: en Afrique, au Moyen-Orient ou encore en Asie. Mais c’est en Indonésie sur l’île de Java qu’elle est la plus élaborée, la plus compliquée et la plus précise. Le batik indonésien a été inscrit en 2009 par l’Unesco sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Je décide de m’inscrire à l’atelier de batik propose par mon guesthouse. Je suis très curieuse de découvrir le procédé de coloration par épargne!
Pour fabriquer batik nous utilisons un tissu blanc 100% coton. Tout d’abord, à l’aide d’un stylo à cire liquide, nous dessinons le motif choisi et couvrons les parties du dessins que nous voulons garder blanches.
Là où on applique la cire, le tissu est imperméabilisé et conservera donc sa couleur inititiale. Ensuite, nous choissions les couleurs du batik et préparons les teintures.
On commence toujours par l’application de la couleur la plus claire à l’aide d’un bout d’éponge ou en plongeant le tissu dans un premier bain de teinture. Le tissu est ensuite rincé et seché.
Nous appliquons ensuite une couche de cire sur les parties du tissu que la deuxième couleur ne doit pas couvrir. La séquence complète (application cire, teinture, séchage) est répétée autant de fois que l’on applique des couleurs différentes au batik.
Une fois que toutes les couleurs appliquées, je plie le tissu autour du motif dessiné pour obtenir des jolis craquements en arrière plan. La dernière étape consiste à retirer la cire en plongeant le batik dans un bain d’eau bouillante . Les tissus sont ensuite rincés.
Le processus de fabrication du batik est simple mais très très long et demande beaucoup de patience et de minutie. La travail d’un bout de tissu peut prendre entre quelques jours et quelques mois en fonction de sa taille et de sa complexité. Huit heures c’est finalement un temps record pour finir mon oeuvre !
Une fois séché , voilà le rendu final! Il vous plaît mon Batik ?
Coucou ma chérie.
En lisant ton article sur le batik, je me suis rendu compte que la peinture sur soie utilise le même principe.
Je pense que si tu n attends pas le séchage complet de la teinte en cours, la couleur fait des paquets qui donne du relief à une tonalité normalement uniforme. Du moins c’est ce qui s est produit pour moi sur de la soie.
Ça m a rappelé aussi un Martine que j avais lu petite sur la fête des mères. Le cadeau créé à l occasion n est autre qu un foulard à motif.
Pour en revenir au parallèle entre la soie et le batik, c’est l imperméabilisation du tissu à la cire. Tu peux je pense imperméabiliser au fur et à mesure de tes teintes si tu démarres par les plus clairs. Par contre j avais viré la parafine à l aide d un fer à repasser et de serviettes papier. Ta méthode d eau bouillante est certainement plus économique.
Sur ce je vais tenter de dormir (tu me manques)
Très enrihissant ton commentaire! Merci