Après 2 jours à Malacca, nous partons en direction de Penang, une île située sur la côte Nord – Ouest de la Malaisie. Cet ancien comptoir britannique du détroit de Malacca est devenu, depuis peu, la destination chic de l’Asie. L’île a perdu son insularité en se liant au continent par un pont long de 13 km, ce qui nous permet d’y aller en bus.
Nous décidons de trouver un logement dans la ville principale, la capitale Georgetown inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 2008. Et pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous sommes obligées de passer des heures à chercher des places dans un guesthouse. La ville semble être remplie de touristes. Nous nous installons finalement dans un petit hôtel tranquille et pas cher (D Mo Inn, vu sur la photo ci-dessous) dans l’une des rues les plus vivantes de la ville – la Chulia Street.
A Penang, la tendance locale semble être de manger principalement à l’extérieur. Dès 10 heures du matin jusqu’à tard dans la soirée, les restaurants et les stands de nourriture occupent les quartiers. Nous n’avons qu’à traverser la rue pour nous rendre dans un food court. Maintenant je comprends pourquoi Penang est très réputée pour sa nourriture. Tous ces petits plats sont tout simplement délicieux !
Petit à petit, nous découvrons Georgetown, une ville animée, vivante et riche culturellement. Au centre-ville, dans chaque rue, on trouve de vieilles demeures chinoises, des temples chinois ou hindous.
Nous parcourons les quartiers indien, colonial, chinois, malais… Le quartier colonial dénote des autres quartiers. Ici, pas de temples ou de marchés, mais des églises, des rues propres avec d’imposantes bâtisses ainsi que quelques restaurants et hôtels chics.
Nous sortons enfin de Georgetown pour nous rendre dans un temple tout à fait particulier, situé à 15 km de la capitale. Il s’agit du temple des Serpents, Chor Soo Kong, qui date de 1850 et abrite de venimeuses vipères.
Autre croyance, les vipères seraient arrivées d’elles-mêmes au temple et y auraient élu domicile. A peine entrées dans le temple, nous sommes un peu déçues de voir seulement quelques serpents totalement immobiles sur des supports en bois.
Selon l’explication, dans la journée, les vipères sont rendues inoffensives, endormies par le lourd des vapeurs d’encens ou de santal, qui brûlent dans le temple. La nuit, elles rampent pour aller chercher leur nourriture, oeufs ou lait, offrandes des fidèles et des prêtres.
Est-ce que les serpents ont été amenés là juste pour garder le temple attractif, ou il faut croire la légende? On ne le saura pas. En tout cas le jardin extérieur du temple abrite un arbre impressionnant, où d’innombrables vipères ont élu domicile. Par quel enchantement restent-elles ainsi dans cet arbre, si ce n’est grâce aux pouvoirs magiques du lieu?
Nous continuons la visite vers le Nord de l’ile pour la visite de Butterfly Farm, l’un des plus grands jardins aux papillons au monde: 4000 spécimens de 120 espèces vivent sous une serre géante (près d’un hectare) dans une espace de jungle recréé.
Dès l’entrée, des centaines de papillons volent autour de nous et se posent même sur nos vêtements. Le temps s’arrête réellement pour laisser place à l’émerveillement et à un spectacle naturel magique.
Nous pouvons même ouvrir une boîte contenant un papillon qui vient de naître et assister au premier vol de sa vie.
En plus d’innombrables papillons, la ferme abrite également d’autres insectes et curiosités animales. Une colonie de scorpions noirs, des tortues alligator, des iguanes, des grenouilles et des geckos…
Puis, nous faisons une halte au jardin des épices, Tropical Spice Garden. Malheureusement, pas de floraison à cette période, du coup difficile de se rendre compte de la beauté de cet endroit choisi par des nombreux couples pour y organiser leurs mariages et des shootings photos.
A la sortie du jardin, nous sommes surprises par l’apparition d’un singe, venu de la jungle qui a dévoré en quelques minutes toutes les fleurs d’un arbre.
Nous continuons notre balade juste en face, au bord de la mer. En cette période de pluie, les beaux hôtels de la plage Batu Ferrenghi plongent dans la grisaille. L’eau de mer est agitée et nous sommes surprises par un fort orage.
Nous consacrons la dernière journée de notre séjour pour faire un trek dans le Parc national (Taman Negara) à travers la jungle et les plages désertes. Pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous regrettons de ne pas pouvoir apprécier certains endroits tels que nous les connaissons des émissions de télé. La saison des pluies nous a permis d’éviter les foules mais d’un autre côté, elle nous a empêché de voir quelques endroits paradisiaques dans toute leur beauté. Nous y reviendrons un jour!